Dans le Pas-de-Calais, près de 4 000 contrats d’alternance ont été signés en 2023, soit une hausse de 12 % en un an. Depuis la réforme de 2018, les aides publiques aux entreprises accueillant des alternants n’ont cessé d’être ajustées, rendant le paysage du financement particulièrement mouvant. Certaines PME de Lens continuent pourtant de privilégier le recrutement d’alternants malgré la complexité administrative et la fluctuation des subventions. Ce dynamisme local s’appuie sur des dispositifs nationaux et régionaux, mais aussi sur des partenariats spécifiques qui facilitent l’accès à la formation pour les jeunes.
L’alternance à Lens : pourquoi ce choix séduit de plus en plus de jeunes et d’entreprises
À Lens, l’alternance s’impose, portée par l’énergie du bassin d’emploi et la variété des secteurs qui recrutent. Les opportunités abondent dans l’industrie, le commerce, le tourisme ou encore les services aux entreprises. Les grands employeurs locaux, comme Arc International ou le Corning European Technology Center, incarnent ce mouvement et insufflent une dynamique palpable dans l’écosystème du territoire.
Le format attire pour plusieurs raisons. Il allie apprentissage en centre de formation et expérience directe en entreprise. On ne parle pas seulement d’un pied dans le monde professionnel : l’alternant perçoit une rémunération dès le départ, tout en se voyant décharger des frais pédagogiques. Pour beaucoup, c’est l’assurance d’une transition rapide vers l’emploi, une rampe de lancement vers une insertion professionnelle solide. Côté entreprises, former un jeune selon ses propres méthodes et besoins, tout en profitant d’aides à l’embauche, s’avère particulièrement intéressant.
L’offre de formation évolue et s’ajuste aux attentes actuelles. Plusieurs dispositifs combinent désormais présence en entreprise et modules à distance via le digital learning. Le centre de formation en alternance Lens s’inscrit dans cette tendance, en proposant des parcours sur-mesure, adaptés à chaque profil. Ici, la montée en compétences, l’indépendance et la professionnalisation accélérée ne sont plus des promesses vagues : elles s’ancrent au cœur de la réalité locale.
Quels sont les modes de financement de l’alternance et comment fonctionnent-ils ?
À Lens, deux contrats structurent l’alternance : le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation. Ces statuts garantissent aux jeunes une double prise en charge, à la fois sur le plan de la formation et de la rémunération.
Côté financement, plusieurs acteurs entrent en jeu. Les entreprises versent un salaire à l’alternant, calculé selon l’âge et l’année du contrat. Les opérateurs de compétences (OPCO) prennent en charge les frais de formation, remboursant directement les organismes, ce qui permet aux alternants de suivre leur cursus sans avancer de frais.
Voici les principaux dispositifs accessibles à Lens :
- Contrat d’apprentissage : s’adresse aux jeunes de 16 à 29 ans, avec un salaire versé par l’employeur. L’OPCO couvre la formation, libérant l’apprenti de toute charge financière.
- Contrat de professionnalisation : ouvert à un public élargi, notamment les demandeurs d’emploi. Même principe : rémunération par l’entreprise et prise en charge pédagogique assurée par l’OPCO.
Des aides financières mises en place par l’État encouragent les entreprises à recruter en alternance. Pour les personnes en situation de handicap, l’Agefiph propose des soutiens complémentaires, facilitant leur parcours. Ce système, où se côtoient structures publiques et privées, rend l’alternance accessible à Lens et répond aux attentes du tissu économique local.
Ressources utiles pour concrétiser son projet d’alternance à Lens
Le territoire lensois regorge d’opportunités pour les jeunes, ceux en reconversion ou les demandeurs d’emploi désireux de s’orienter vers l’alternance. Plusieurs structures accompagnent ces publics tout au long du parcours, depuis la définition du projet jusqu’à l’intégration en entreprise. Les centres de formation locaux offrent un suivi individualisé, de la constitution du dossier à l’accompagnement sur le terrain.
Pour mieux cibler les secteurs qui recrutent, il convient de s’intéresser à quelques piliers du bassin d’emploi :
- L’industrie, omniprésente dans la région
- Le commerce, toujours en mouvement
- Le tourisme, qui propose de plus en plus de postes qualifiés
- Les services aux entreprises, en pleine expansion
Des entreprises reconnues, comme Arc International ou Corning European Technology Center, proposent régulièrement des postes à Lens. À quelques kilomètres, GSK à Saint-Amand-les-Eaux s’engage aussi dans cette démarche d’accueil d’alternants.
La mobilité régionale élargit encore le champ des possibles. Arras, Béthune, Douai ou Somain hébergent des établissements de formation en lien avec le tissu économique local. L’alternance s’adresse aussi bien aux étudiants, qu’à ceux qui souhaitent réinventer leur parcours ou retrouver un emploi. Prenons Laurine : après une expérience réussie en magasin dans le cadre d’un titre professionnel MUM, elle envisage aujourd’hui d’ouvrir sa propre boutique. Autre exemple : LFP Industrie, dirigée par Enguerrand Gnomblei, mise sur la montée en compétences que permet l’alternance pour accompagner sa croissance.
Le digital learning, très implanté à Lens, offre une solution flexible à ceux qui souhaitent se former à distance ou gérer leur temps différemment. Pour développer son réseau, LinkedIn s’impose comme un outil incontournable. Jeunes et employeurs y échangent directement, ce qui renforce le lien entre formation, emploi et ancrage territorial.
À Lens, l’alternance ne se contente pas d’ouvrir des portes : elle façonne déjà la génération qui invente l’économie locale de demain.